La froideur de novembre _ Et encore et toujours, perte de contours

Je suis enveloppé dans ma mélancolie comme dans une couverture. Elle me donne chaud et froid à la fois. J'aurais besoin que quelqu'un vienne m'enrouler de ses bras pendant quelques heures, le temps de me redonner un coeur qui bat. Mais personne n'a le temps. Les proches ne sont pas des infirmiers et les infirmiers ne sont pas des proches.

Je sais que je dois me mettre au boulot pour les cours. Mais j'ai pas le courage. Je me sens vide et si fatigué. Je me demande comment je vais tenir encore tant de semaines tant de jours tant d'heures, et je suis si effrayé. Je suis si épuisé.

Je crois que c'est ce qui ressort le plus, la fatigue. La lassitude.

J'ai froid de la vie. Je bois du cappuccino instantanné plein de lait en poudre et je culpabilise pour les vaches. Et je sais que j'aurais encore plus mal au ventre. Mais c'est le seul truc sucré qui me réchauffe.

Je n'arrive pas à dormir. Je reste juste là, sans bouger, empêtré dans le goudron, la mélasse noire. Si je sors de sous mes couvertures lestées alors je fonds.

J'ai besoin que quelqu'un me serre fort pendant des heures, mais y a le travail, les études, la vie. Je dois être autonome.

J'ai besoin de pleurer mais ça sort plus.

Je crois que je vais juste me mettre en boule sous la douche brûlante, en espérant retrouver mes contours.

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